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[Mise à jour] Rapport de marché vis-à-vis des prix de l’huile

La hausse des prix de l’huile reste l’un des sujets les plus brûlants dans notre secteur. En septembre de l’année dernière, nous avions déjà exposé les principales causes de l’augmentation des prix de l’huile dans notre pays. Quelque six mois plus tard, cet article dresse aujourd’hui un nouvel état des lieux en mettant l’accent sur les principales huiles du marché et sur la façon dont la guerre en Ukraine et les prix élevés de l’énergie influent considérablement sur nos matières premières.

HUILE DE TOURNESOL

La situation la plus favorable que nous ayons observée l’année dernière est celle du marché de l’huile de tournesol. Il y avait alors plusieurs nouvelles exploitations qui allaient permettre de respirer un peu. La hausse des prix a donc été limitée et on s’attendait même à ce que les prix baissent après la récolte.

La récolte de 2021 a même été meilleure que prévu, sans entraîner toutefois de réduction immédiate et radicale des prix en début d’année. Les fournisseurs n’ont en effet pas commercialisé directement (toutes) leurs graines, de sorte qu’il n’y a pas eu d’offre excédentaire et que les prix de l’huile de tournesol ont suivi ceux des autres huiles. Le stock mondial de graines de tournesol au 1er janvier 2022 était supérieur de pas moins de 6,7 millions de tonnes à celui de l’année précédente. Ces importants volumes sont arrivés lentement, mais sûrement sur le marché ce printemps. On pouvait donc s’attendre à une baisse des prix de l’huile de tournesol ; mais c’est surtout l’offensive de Poutine qui est venue mettre des bâtons dans les roues.

L’Ukraine et la Russie produisent le plus gros volume de graines de tournesol. L’Ukraine représente même 88 % des importations de l’UE-27. En raison de la guerre actuelle, les échanges avec la Russie ont cessé et les exportations de l’Ukraine (le plus grand producteur) sont presque au point mort. En outre, la disponibilité des graines de tournesol dans les autres pays producteurs est très limitée.

Les conséquences ne sont que trop évidentes. Le prix de l’huile de tournesol a doublé presque aussitôt après le déclenchement de l’offensive de Poutine contre l’Ukraine et la perspective que l’approvisionnement en provenance de l’Ukraine reste très incertain pendant un bon moment ne joue pas en faveur des prix. Les événements en Ukraine continueront donc à déterminer dans une large mesure le niveau des prix de l’huile de tournesol.

À cela s’ajoute une grande incertitude à plus long terme. Ainsi, on s’inquiète beaucoup des possibilités de semailles pour la moisson de septembre. Si la guerre se prolonge, cela aurait des conséquences catastrophiques sur la disponibilité de l’huile de tournesol.

Face à la perspective d’éventuels problèmes de disponibilité de l’huile de tournesol, les fabricants de produits alimentaires envisagent de se tourner vers des huiles alternatives. Cependant, ces alternatives sont également confrontées à la pénurie. Ce serait un soulagement si la quantité d’huiles et de graisses végétales destinées au biodiesel diminuait fortement dans le monde.

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HUILE DE COLZA

L’huile de colza joue un rôle majeur sur l’ensemble du marché. Pauwels n’échappe pas à la règle. Il est vrai que nos sauces Pauwels à usage professionnel sont principalement préparées à base d’huile de colza. C’est pourquoi nous suivons de près les tendances en la matière.

L’année dernière, les conditions de culture et la récolte qui s’en est suivie en Europe ont été très positives. Certains pays européens ont même fait état d’une récolte supérieure aux prévisions. Toutefois, la demande au sein de l’UE a été telle que l’UE a dû commencer à acheter de plus en plus en dehors de l’Europe pour y répondre. À cette fin, elle s’est particulièrement tournée vers la superpuissance qu’est le Canada.

Néanmoins, la vague de chaleur qui s’y est abattue au cours de l’été 2021 a malheureusement fait que la récolte canadienne n’a pas été à la hauteur des attentes. Par conséquent, l’offre est restée inférieure à la demande, et les prix de l’huile de colza ont continué à augmenter. Qui plus est, la guerre en Ukraine entraîne une pénurie potentielle d’huile de tournesol, ce qui incite de plus en plus de fabricants à passer à l’huile de colza, déjà très prisée. Le résultat ? Les prix continueront à augmenter en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande. Nous nous attendons donc à des problèmes de disponibilité (et donc à des niveaux de prix élevés) pour l’huile de colza au cours de la transition entre l’ancienne et la nouvelle récolte (juillet-août).

Il existe toutefois une lueur d’espoir : le maintien des prix à un niveau élevé a encouragé les producteurs à planter davantage. Si la récolte est bonne en automne, il y aura une augmentation du volume mondial. Ce qui pourrait contrecarrer de nouvelles hausses de prix.

HUILE DE PALME

Pour l’huile de palme, le monde se tourne principalement vers les plus grands producteurs mondiaux que sont l’Indonésie et la Malaisie. L’année dernière, en raison notamment d’un grand nombre d’infections par le virus de la COVID, ces pays ont dû faire face à une importante pénurie de main-d’œuvre pour la récolte des fruits du palmier. Pour preuve : la Malaisie a enregistré la récolte la plus faible depuis 23 ans.

La production devrait à nouveau être plus élevée d’avril à septembre, ce qui permettra aux stocks de se reconstituer. Le bémol, c’est que l’Indonésie, qui est le plus grand producteur d’huile de palme, réduit actuellement ses exportations afin d’en conserver une plus grande quantité pour elle-même (20 % de toutes les exportations) et de pouvoir réduire les niveaux de prix au plan local.

Mais cela signifie aussi que l’huile de palme exportée restante devient à nouveau plus chère. En revanche, cela permet aussi de reconstituer les stocks, ce qui sera déterminant à long terme. Een lichtpuntje is echter dat de aanhoudende hoge prijsniveaus telers aangezet hebben tot meer beplantingen. Wanneer die in het najaar goed geoogst kunnen worden, zal er een stijging van het wereldvolume plaatsvinden. Dit zou dan de verdere prijsstijgingingen de kop kunnen indrukken.

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HUILE DE SOJA

Nous écrivions l’an dernier que les cultures de soja se développaient plutôt bien de manière générale, mais que la forte demande du secteur du biodiesel exerçait tout particulièrement un impact sur la disponibilité du soja. Une bonne production et une bonne récolte au cours du second semestre pourraient permettre de relancer l’offre.

Pour obtenir une bonne récolte, les regards se sont tournés vers les États-Unis. En fin de compte, la récolte s’est avérée bonne et les stocks ont pu être reconstitués afin que la disponibilité du soja ne soit pas mise sous pression.

Il n’en reste pas moins que la stabilité du marché est loin d’être assurée à l’heure actuelle. Car la récolte en Amérique du Sud ne se déroule pas sans mal. La récente sécheresse au Brésil, au Paraguay et en Argentine a endommagé une partie des cultures de ces pays, entraînant une réduction des volumes.

La demande en provenance de Chine, premier importateur mondial d’huile de soja, s’est heureusement quelque peu réduite grâce aux bonnes récoltes de l’année dernière dans ce pays. Mais cela signifie que la Chine pourrait avoir besoin de plus de volume cet automne… Il faudra donc attendre et observer la suite des événements.

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GRAISSE DE BOEUF

En septembre de l’année dernière, nous écrivions que les prix de la graisse de bœuf avaient augmenté en raison de deux facteurs. D’une part, le prix élevé du palmier et, d’autre part, la crise du corona, qui a réduit les abattages et partant, l’offre.

Cette offre continue de diminuer. Outre les fortes augmentations de prix des aliments pour animaux, les coûts élevés de l’énergie jouent un rôle majeur dans cette situation. En conséquence, les agriculteurs réduisent considérablement leur cheptel, de sorte que les abattages sont moins nombreux et que la graisse de bœuf est moins abondante.

À court terme, les prix de la graisse de bœuf resteront certainement sous pression. Une baisse des prix de l’énergie et un scénario optimiste concernant le prix des matières premières peuvent avoir un effet positif sur le niveau de prix de la graisse de bœuf.